top of page

"Pourquoi il n'y a pas de dauphin ?"

Un illustre inconnu

"Nous sommes une troupe, alors troupons ensemble !"

Pascal V.

Aurélien : Aurélien est né. Aurélien pour les intimes. Aurélien pour les autres. Caricaturiste de formation il met un point d'honneur à ressembler aux plus grands footballeurs du quaternaire (style de musique apparenté à la valse à trois temps) lors de ses apparitions en public et, aussi, un peu pour plaire à sa belle. Frisé de nature, ce garçon est tout sauf plat de composition. Après de brillantes études musicales il se met au jogging et gagne haut la main. Polyvalent, il en profite pour marquer un panier. Rassasié il arrête le sport et s'engage au trombone pour dix ans ferme. Multifacette, il joue aussi bien de la A que de la B. Populaire, il invente la soupe, la mange, se lave les dents et va dormir. Repu et reposé il entame une nouvelle journée riche en enseignements. Que lui réservera aujourd'hui sa vie haletante ?

Gurvan : Gurvan est né. Rapidement il se démarque de ses petits camarades. Fou de sport automobile il s'entraîne des heures durant devant la glace à imiter le bruit au démarrage du moteur à explosion, 4 cylindres, 5 soupapes de la Fiat Panda. Lassée de devoir nettoyer les postillons à longueur de journée sa mère lui achète une trompette 4 cylindres, 3 pistons de chez Yamaha. C'est le déclic, gagné par la passion du tunning il y rajoute décalcomanies et queue de renard, la vie de notre jeune héros est bouleversée. Après de brillantes études musicales, il décide de les continuer encore un peu mais en passant du côté obscur de la force. Son rêve ? Jouer de la trompette à essence avec une embouchure qui ne bave pas sur les côtés.

Mathieu : Mathieu est né. C'est le voileux et aussi le sportif, mais qu'est-il donc allé faire dans cette galère ? Il aime les notes de musiques, les notes administratives et les notes de frais. Il aime les notes à benner et la note à mine. Il apprécie particulièrement le mélange des genres et des notes dans le paysage musical français actuel de la fanfare. Après de brillantes études musicales il gagne le prix Femina de la musique et le Goncourt du Funk en interprétant une reprise saisissante de la BO de « l'île aux enfants » (version longue remastérisée, de décembre 1968) sur le plateau d'antenne 2. Il est également le premier à être passé sous la barre des 10 secondes (9''97''') au 100 notes, catégorie Jazz.

François : François est né. Lui c'est un roc. Le ténor de la bande. Le caïd de grands airs, le mélodiste acéré. Il est trop grand mais c'est pas de sa faute, il a cru sa mère pour l'histoire de la soupe. Sa vie ? Ça va, merci pour lui. Il aime discuter de prothèses d'anche ainsi que de ping-pong norvégien selon les règles de 1567 non modifiées d'après l'édit de Sven Svenson (1412-1430). Après de brillantes études musicales il s'engage dans le corps des Marines pour apprendre l'espagnol. Il fait le Vietnam, l'Irak mais aussi l'Indochine, les Malouines, la grande et la petite. Déçu par cette expérience, dégoûté car il n'a pu qu'apprendre le coréen, il rentre à la nage et arrive à Brest. Hasta Siempre senor Françoué !

Marie : Marie est née. Avez-vous déjà vu une saxophoniste ? Maintenant, oui. Fille de naissance, puis ayant choisi de poursuivre dans cette voie par vocation, elle complète efficacement le pupitre de minorité visible de la fanfare. Après de brillantes études musicales, diplômée de la faculté de Sydney (une copine musicienne), elle commence par travailler avec L'Insee (une correspondante américaine à elle) dans le domaine du pétrole en Bretagne. Communicante avertie elle invente la marque « Pétrole Anne de Bretagne » et devient leader du shampoing pour oiseaux en 1978. Après une tournée des plages plutôt réussie elle décide de se ranger des voitures. Par la suite sa vie sera bouleversée quand elle verra l'épisode 12 de Derrick (celui où il marche dans la rue), choquée elle décide que cela ne doit plus jamais se reproduire et rejoint le « Fuck Derrick Club », association malfaisante reconnue d'utilité publique dont elle fait encore partie à l'heure actuelle.

Gaël : Gaël est né. C'est la deuxième moitié, l'autre basse, la souplesse à l'état pur, un son rond et cuivré à souhait. Dieu joue de la guimbarde, Gaël joue du tuba. Il aime la musique et l'éducation nationale, il ne pratique pas la Boxe Thaï et mange trois fois par jour. Après de brillantes études musicales il décide d'apprendre la pelote basque mais abandonne très vite ce charmant sport car son tuba, qu'il ne quitte plus, l’empêchait d'atteindre la vitesse minimale obligatoire fixée par la fédération. Fou de rage et de désespoir il se rabat alors à contre-cœur sur la fanfare au poste d'arrière gauche, place qu'il occupe encore aujourd'hui dans nos cœurs.

Christophe : Christophe est né. Il danse, saute et virevolte. Il appâte le public avec son physique d'apollon sculpté à la testostérone, l'hypnotise de son déhanché félin et provocateur, l'enserre de ses transes chamaniques cosmiques et finit enfin par l'initier aux rites bacchanalesques du Finistère. Selon les estimations, branché sur une dynamo il pourrait assurer l'indépendance énergétique de l'île d'Ouessant le temps d'un week-end et rivaliserait ainsi avec les plus grandes centrales nucléaires au monde. Après de brillantes études musicales, sacré meilleur trompettiste au sud de Daoulas, il décide de vivre reclus travaillant sans cesse sa technique et sa légendaire souplesse. Nombreux sont ceux qui, insuffisamment préparés, voulant suivre l'exemple du maître se sont brisé les lèvres et luxé la hanche au premier « saut du chat ».

Ewen : Ewen est né. Le soubassophone ayant eu du mal à passer malgré l'épisiotomie pratiquée par la sage-femme il a donc commencé sa carrière avec une simple embouchure et une partition de « jeux interdits ». Après de brillantes études musicales il se lance tant bien que mal dans la fanfare. Malgré des débuts difficiles, largement dus au succès immédiatement rencontré auprès des fans (nombreux) de cet instrument, il persévère et arrive enfin à atteindre l'anonymat lui permettant de jouer tranquille ce qu'il veut sans que les autres ne l'écoutent et ne lui en tiennent rigueur. Passionné de funk classique il fonde le « Lugwig Van Souba Quartet », reconnu comme état indépendant par les Nations Unies.

Maël : Maël est né. Il n'est pas de Landéda mais ça lui est égal, son truc à lui c'est tout autre chose. Il tape dessus que c'est, et pis il chante aussi le bougre, c'est un style quoi. À plusieurs reprises il fait des breaks et des roulements, c'est le roi du planning (la vanne, mec!). Après de brillantes études musicales il décide de manger un Kig ha Farz, ce qui n'a rien à voir ou presque, mais ça fait toujours plaisir. Persuadé par l'intérêt écologique de la chose il veut mettre des roulettes à son instrument pour devenir le premier batteur à traction animale. Également poète émérite, il est admis en 2012 à l'académie Française et fait renter le mot « yaourt » dans le dictionnaire.

Yannick : Yannick est né. Lui, il vient d'ailleurs, d'un autre coin de la galaxie pour être précis. Il a fait forte impression le premier jour en sortant une partition, il sait lire la musique, oui, chose peu commune et petit plus il est vrai. Il y en a d'autres comme lui et il est venu nous prévenir, sympa. Mais attention, ce n'est pas qu'un numéro, Yannick est bel et bien un homme libre. Libre de faire les notes qu'il veut, quand il veut et c'est beau. Après de brillantes études musicales il décide de parcourir le monde à la recherche du mythique trombone de cristal mais déçu par la fin du film et les mauvais effets spéciaux il rentre chez lui dépité. Pour se consoler il dépose son CV dans un tiroir et se jette dans les bras d'une fanfare peu recommandable. Sympathique, il a le mot juste de l'idéaliste de la musique et ses solos sont comme des percées fantastiques dans l'univers infini de la beauté. Rien que ça.

Vincent : Vincent est né. Il a des idées et les cheveux longs (comme d'autres) mais il n'en est pas moins humain (comme d'autres). Il voit loin, par son sérieux et son accompagnement grateux il est le phare transperçant de lumière les nuages sombres de l'incompétence sur la mer démontée de notre bêtise. Après de brillantes études musicales, fanatique du milieu métal des années 80, il se met à la recherche du temps perdu qu'il finit par rattraper. Transformé par cette première expérience quasi-mystique il décide de partir en quête de l'instrument ultime, digne de sa soif musicale intense et néanmoins Proustienne. Après avoir parcouru le monde et Brest de long en large, sans résultat, il désespère et manque de se garer des scooters, se ranger des voitures. C'est lors d'un séjour linguistique à la campagne que vient l'illumination, il récupère une cagette, s'arrache six de ses plus beaux cheveux, branche une dynamo et devient officiellement guitariste. L'aventure peut enfin commencer.

Esther : Esther est née. Ni plus, ni moins et c'est déjà bien. Comme beaucoup d'autres jeunes gens de sa génération elle aime lire, manger des huîtres, regarder les étoiles et faire du parapente (rayez la ou les mentions inutiles). Après de brillantes études musicales, elle hésite entre deux carrières, son cœur balance. Elle choisit finalement celle de granit mais, lassée des jeux de mots lourds comme des cheveux morts, elle abandonne le roc et reprend la trompette en semi-pro. C'est rapidement la gloire qui lui tend les bras, elle est élue membre à vie du cercle des trompoètistes disparus et brigue actuellement un deuxième mandat pour cumuler les points retraite. C'est dans ce club qu'un soir brumeux de printemps, alors que feulent les tigres et coassent les crapauds, elle rencontre Jean Claude Borelly qui lui transmet le secret de Dolannes Melody. Ainsi, avec ce son de cristal, elle rendra à tout jamais jaloux les vieux trompettistes sur le retour.

60606850_10213646657469103_4679513928672

Marianne : Marianne est née. Vous avez lu Proust ? Elle, je ne sais pas, mais c'est vrai que c'est long. Ce qui est sûr c'est qu'à l'égal du grand homme souffreteux, elle écrit. Ses parties de trombone, certes oui, mais si l'« Abeille des fleurs héraldiques » en avait joué il serait mort bien plus tôt... Vous connaissez David Bowie ? Elle aussi... Mais cessons séance tenante avec ces billevesées et reprenons le cours de l'histoire. Après de brillantes études musicales, elle décide de rencontrer le père de la Soul, court à la gare, s'achète un billet pour la capitale mais trop tard, elle entend déjà siffler le train. Son rêve qui s'envole, Richard Anthony qui s'éloigne, elle l'entend au loin, son rire gras, c'en est trop. Elle proclame haut et fort que dorénavant et à partir de maintenant, faisant fi des redondances, dans un but inavoué de vengeance, elle vouera sa vie à écrire sa thèse : « Vie déchue, mode vestimentaire critique et clips de fans chez les chanteurs Français du XXe siècle, étude rétrospective exhaustive et subjective sur une base de données Youtube ». C'est ainsi, de fil en aiguille, qu'elle rejoint le groupe Cochrane Brestois le plus avancé sur le sujet, le GIEC du chanteur (presque) mort, celui-là même qui s'affuble du titre de Fanfare Céleste, première Fanfare de l'Espace.

Perig : Perig est né. Encore un saxophoniste ?! Oui. Mais celui-là il sait jouer. Ah, très bien ? Oui, très bien. Si j'avais le temps je vous raconterais l'histoire de sa vie. Comme beaucoup il aime certains et un peu moins les autres, classique a priori. Oui mais non, pourquoi ? Parce que. Au final il restera fidèle à lui même et c'est bien l'essentiel. Après de brillantes études musicales et une bonne douche chaude, propre comme un sou neuf même derrière les oreilles (chenapan), il se téléporte en ex-Yougoslavie pour y manger du canard à l'orange. Chassé pour y avoir rajouté une saucisse de Strasbourg (pour le goût) et un demi litre de cidre (pour la couleur), maudit jusqu'à la treizième génération il gagne l'Ouest pour y être démarabouté. Errant (petit patapan) de villages en bourgades, enregistrant dans les plus grands studios, dormant dans les plus petits T1 il tombe enfin sur le groupe ultime à qui il tentera d'inculquer un minimum de musicalité et de savoir vivre. Et la boucle est bouclée. Finalement j'avais le temps.

Et les anciens membres...
​
- Florian, saxophone ténor
​
- Arthur, saxophone alto
​
- Benoît, saxophone alto
​
- Robin, saxophone soprano
​
- Gwen, banjo
​
- Estérine, saxhorn
​
- Laurent, trombone
​
- Vincent, harmonica

"Ce sont les chevaliers qui disent MI"

Monty P.

bottom of page